Ciel! Mon Serment! …c’est quoi…?

Après l’article Notre Philosophie, vous connaissez le fond de notre pensée. Mais, peut être vous demandez vous comment nous comptons réaliser cela.

Il faut pour cela comprendre quelques principes de l’interaction soignant-soigné:

(NDR: Pour des questions de commodité et pour éviter tout ostracisme- très loin de notre philosophie- ici, médecin= soignant. Alors, ami-e-s SF, amies, infirmières, ami-e-s soignant en général,  CMS parle aussi pour vous. Nous travaillons avec les médecins principalement jusqu’alors, mais nos idées dépassent ces limites professionnelles.)

  • Un soignant ( un médecin) est un être humain comme les autres
  • Il doit interagir dans des conditions et à des moments qui sont souvent plus difficiles que les autres.

Pour bien interagir la seule science médicale ne suffit pas:

  • Un soignant se doit de bien se connaître. Il doit utiliser et maîtriser son intelligence émotionnelle. Les enseignants en communication et les psychologues, les artistes et tout particulièrement les comédiens (véritables professionnels de l’interaction) peuvent l’y aider.
  • Il doit se sentir libre de travailler sur lui-même dans un environnement sécurisé et bienveillant. La jeunesse, le dynamisme d’un étudiant peuvent devenir si mal encadrées, autant de fragilités. La pédagogie par simulation et patients-simulés est la meilleure pour répondre à cela. De nombreux étudiants possèdent des qualités intrinsèques qu’il s’agit de préserver et de développer. Pour certains, il suffit simplement de les aider à les révéler. Pour d’autres, les conduire à les apprendre.
  • Il se doit aussi de comprendre, non seulement les émotions de ses patients, mais tout ce qui lie ce dernier à son environnement au sens large (naturel, familial, sentimental, travail, économique, …). Les sciences humaines et sociales deviennent alors un complément majeur de la science médicale.
  • Il doit savoir apprendre des patients eux-même. Soit directement ( patients experts), soit indirectement via leurs conseils  à destination des patients-simulés.
  • Et très souvent, savoir lâcher la pression. Le jeu collectif théâtral est une excellente soupape, et apporte souvent plus de relaxation qu’une  bonne séance de sport en solo.

Nos objectifs associatifs découlent de ces principes, et nous mettons en place plusieurs dispositifs nous permettant de les atteindre.

Nous formons  régulièrement des patients simulés amateurs et  professionnels (en fonction des besoins pédagogiques). Afin de pouvoir travailler avec des comédiens professionnels, la Direction Régionale des Affaires Culturelles nous a attribué une licence d’employeur du spectacle vivant.

Nous concevons et produisons les formations de simulation en communication médicale pour toutes les structures (universitaires, hospitalières, privées) désirant améliorer les connaissances de leur personnel médical et paramédical dans le relation soignant-soigné.

Nous souhaitons dès 2017 travailler avec des patients-experts (encore appelés patients-ressources). De vrais patients qui enseignent ce qu’il savent de leur vécu et de leur maladie à de vrais professionnels. Nous travaillons d’ors et déjà avec les associations représentatives de patients.

Nous avons ouvert un atelier théâtre nommé Doctors Studio pour les étudiants du campus Martainville à Rouen (Médecine, Pharmacie, Sage-Femme, et professions paramédicales).

Nous organisons les Rencontres de CMS, au cours desquels nous favorisons la rencontre des sciences humaines, des arts et de la médecine. Elle peuvent être de quelques heures ( format conférence comme celle-ci) ou d’une journée thématique complète ( ex: en Octobre 2017, une journée complète sur « Musique  et Cerveau »).

Nous travaillons à la création de groupes de parole et de médecine narrative (les Talking Heads) pour libérer celle des étudiants, et plus tard on l’espère celle des médecins, et des autres soignants.

Nous développons des sujets de recherche en pédagogie médicale sur ces thématiques qui sont au cour de notre projet.

Enfin, nous avons pour objectifs de rassembler. Et pour rassembler, nous pensons qu’il est nécessaire de fédérer toutes les initiatives semblables à la nôtre en France et à l’étranger. En 2018, peut être un congrès national verra t’il le jour sous notre pilotage.

 

Nous ne recevons à ce jour aucune subvention. Nous y travaillons activement.

Pour nous aider , vous pouvez:

 

 

 

1 ere Rencontre de CMS: « Genre, médecine et société », Martin WINCKLER, Elise LEMERCIER, 28 mars

Vous êtes tous invités (oui, tous. Médecin, ou pas. Etudiant ou pas. Patient ou pas…) à notre première grande

Rencontre de CMS

le 28 mars 2017 à la faculté de médecine, 22 boulevard Gambetta à Rouen de 18:30 à 20:30.

Elle aura pour thème « GENRE, MEDECINE, SOCIETE » et sera animée par

M. Martin WINCKLER ( médecin et écrivain, « la maladie de Sachs », « le coeur des femmes », « les brutes en blanc »)

Mme Elise LEMERCIER, (maitre de conférence en sociologie à l’Université de Rouen)

Elise Lemercier, maitre de conférence en sociologie, Université de Rouen
« Cette conférence initiera aux regards des sciences sociales sur le féminin et le masculin. S’il existe de nombreuses différences biologiques entre les individus, toutes ne servent pas de supports à la construction d’inégalités sociales. Il s’agira donc de comprendre ce que le social fait de ces différences biologiques pour façonner des attentes sociales différenciées et surtout (re)produire des avantages ou des désavantages sociaux. «

Martin Winckler, médecin et écrivain
« Le modèle biomédical est construit autour du corps masculin, et la physiologie féminine quant à elle est au cours de l’enseignement médical, trop souvent considéré comme une annexe, et la gynécologie obstétrique insuffisamment enseignée. Il semble pourtant logique, que les médecins devraient tous être formés d’abord, à la physiologie et à la santé des femmes, plus variée au fil de la vie, et plus complexe. De plus il est remarquable de noter que les femmes consultent les médecins deux fois plus que les hommes et que leurs demandes en matière de santé sont plus proches de la vie, puisqu’elles ont autant à voir avec la physiologie (les variantes de la « norme » pendant la vie) qu’avec la pathologie (les états « anormaux » et accidentels). Je tenterai donc de démontrer que paradigme biomédical initial pourrait  être à l’origine de celui est encore une fois, une construction sociale et culturelle. »

Attention, le nombre de place limité à 300.

Reservation fortement conseillée, y compris pour les adhérents

PAF 5 euros, (gratuit pour les adhérents Club ET les étudiants)

Adhésion ici ( puis réserver quand même votre place en précisant que vous êtes adhérent)

Réservation ( même pour les adhérents, et les étudiants) ici

 

Doctor’s studio. Pour qui, pourquoi, quand?

Tous les jeudis à partir du 2 février 2017, de  18h à 20h00, à la faculté de médecine
Intégrez la « communauté ‘Doctor’s Studio’ » et faites partie d’une troupe amateur dont l’esprit jubile, avec bienveillance et bonne humeur.

Pour qui ?

Pour tous les intéressés ! (les inscriptions des étudiants de la Faculté de Médecine, Pharmacie, Orthophonie et Sage-femme seront prioritaires).

Mais pourquoi faire du théâtre ?

Ca ressemble à quoi ?

Création d’un groupe d’acteurs amateurs avec une metteuse en scène et comédienne professionnelle, qui se concrétise par un travail autour de l’improvisation, travail d’écriture à plusieurs mains, des séances de jeu, etc. dans l’esprit du théâtre forum (échange, débat, interactivité). Avec la possibilité de n’être qu’observateur évidemment.
La présence est libre, prenant en considération que les plannings ne permettent pas d’assister de façon systématique à l’ensemble des séances de Doctors Studio.

Pour s’inscrire et adhérer

C’est là

Il faut d’abord adhérer « adhesion club » puis selectionner l’option tarifaire de l’atelier qui vous correspond.

Doctors’ Studio: Opening soon!

Quand le théâtre invite la médecine à se dévoiler.
Ciel!  Mon Serment! est heureux de vous annoncer une de ses toutes premières actions, ouvrir l’atelier de théâtre de la faculté de médecine « Doctor’s Studio ». Ce projet est cofinancé par le Fond de soutien aux initiatives étudiantes FSDIE de l’université de Rouen, Sabrina DUVAL, étudiante de 5 eme année est porteuse du projet.
Jeanne GOGNY est comédienne et metteuse en scène. Elle va prendre en main l’atelier pour cette année. Nous l’avons rencontrée et à cette occasion elle a pu  planter un peu le décors.

 

« Jeanne, vous êtes comédienne, et metteuse en scène, qu’est ce qui vous amène à la faculté  de médecine? »

« J’ai été contactée par les Dr Thierry WABLE et Samuel LEROY qui mettaient en place une grille d’évaluation des étudiants dans le cadre des cours de communication médicale pour les 3 eme  et 4 eme année à la faculté de médecine de Rouen. Pour pouvoir jouer les patientes et répondre à leur demande j’ai assisté aux cours  pendant lesquels, pour les besoins de la simulation, ils faisaient interpréter aux étudiants les rôles des médecins et, des patients.
Voir les étudiants se mettre en situation de jeu m’a à la fois touchée et interpellée. Certains se jettent à l’eau plus facilement que d’autres et j’avais envie de les briefer, de leur donner des bases de jeu, de les aider à avoir envie d’aller jouer sans avoir peur du jugement. »

« Le théâtre pour des étudiants ? Utile ou futile ? »

« Si  cela me semblait futile je n’y aurais pas consacré autant d’énergie depuis le mois de mai dernier !
Les étudiants doivent être acteurs des étapes de leur cursus. La prise de parole en public, l’argumentation, la confiance en soi et la transmission de leurs propres connaissances me semblent être des points fondamentaux que le théâtre et, plus largement, le jeu permettent de valoriser.

Et bien entendu la pratique théâtrale crée le débat, selon le sujet abordé, selon la façon dont aborde ce sujet.
Beaucoup d’étudiants ont besoin de raconter leur vision du monde, et la coller sur un plateau, sur une scène, c’est lui donner de la place et de la valeur. Voilà qui ne me semble absolument pas futile. »

« Comment envisagez vous votre travail dans cet atelier cette année ? »

« Je n’irai pas par quatre chemins au départ. Il faut créer un langage commun de travail avec un groupe :
improvisation à partir de techniques simples, exercices ludiques qui tendent à libérer les plus inhibés, à s’étonner soi-même et à créer des affinités de jeu avec les autres acteurs.

Nous aurons un travail d’écriture collective à effectuer, ce qui permettra aux étudiants de vraiment s’approprier leurs scènes et de réfléchir à leur métier dans un tout autre cadre que celui de l’hôpital, de l’externat ou de l’internat.

J’aimerais aborder certains sujets autour de la médecine par le travail choral également. Le Chœur, composé en Grèce antique de citoyens, est un monde à part entière à explorer justement avec des étudiants (jeunes, moins jeunes, peu importe). J’espère que ce petit teaser ultra simple attisera leur curiosité ! »

« Avez vous d’ores et déjà des projets ? »

« Oui, plein.
Mais nous allons commencer par adhérer à l’idée de Nicolas car il est étudiant et que j’ai vraiment envie de construire au sein de la faculté des projets qui leurs appartiennent un minimum.
Nous travaillerons à la manière du théâtre forum, pratique du théâtre créée au Brésil par Augusto Boal que je me permets de citer parce que cette définition me parle tout particulièrement :

« Le grand mérite du théâtre forum est de créer le doute, de ne pas donner de certitude (et celle-ci doit venir, au mieux, après le doute, jamais avant). Si tu donnes la certitude avant le doute, tu ne réponds à aucune nécessité. Le théâtre « politique »  d’avant était univoque, il donnait les bonnes réponses. Ce que nous essayons de faire aujourd’hui, c’est de poser les bonnes questions, la meilleure d’entre elles étant à mon sens : quelle question voulez-vous vous poser ? »

Des représentations seront données et à la portée de tous les autres étudiants. »

propos recueillis par SL et SD.

 

La première répétition aura lieu le 2 février 2017. L’atelier, est ouvert à tous les adhérents de l’association , et tout le monde peut adhérer (étudiant ou non).

NB: Le nombre de places étant limité, l’accès est cependant priorisé aux étudiants en médecine et pharmacie.