Les Talking Heads, la parole qui libère

Nous vous en avions parlé il y a quelques mois. La problématique est simple. Etre soignant c’est être tous les jours et constamment confronté à des problèmes et à des difficultés. Des difficultés liées à la nature organique et psychique de l’être humain, de Soi et de l’Autre. Elles ne trouvent pas toujours solutions immédiatement, parfois jamais. La confrontation de Soi avec l’Autre ou de l’Autre avec Soi. La confrontation avec la Mort ,la Maladie et la souffrance, et la confrontation de la réalité et d’objectifs de guérison ou de soin. Un seul impératif: pour préserver l’Autre, le Soi se doit d’être relativement solide.

Mais comment faire pour être solide quand on découvre le paysage infini su soin, lorsque l’on est étudiant. Comment faire lorsque le flux du travail d’apprentissage couplé à la pression de la réussite ne laissent que peu de place à la découverte de Soi? Comment être solide -simplement solide, pas parfait- pour aider l’Autre?

Aujourd’hui la parole est un outil professionnel. On parle à son supérieur, à son équipe, à ses collègues, à son patient, à sa famille. Agissant dans un périmètre réduit, institutionnels, la parole n’évolue qu’au sein du code professionnel.

Pour se découvrir  et s’affirmer comme Soi, les soignants ont besoin d’un temps de parole libre, sans jugement, et détacher de tout cadre institutionnel.
Parler certes. écouter et être écouté, aussi. Le groupe de parole est là. Le groupe écoute, partage, respecte l’individu en tant que tel et l’aide à respecter ce qu’il est intimement.

Un groupe supervisé? par qui? par un psychologue formé spécialement à l’animation des groupes de paroles. Un psychologue qui écoute, libre et engagé auprès des participants, et surtout indépendant de l’institution, garant d’une parole libre et respectueuse, et d’une éthique du groupe.

Alors, voilà: les étudiants de médecine on besoin de cela. Parler, de tout ce qu’ils vivent, de leurs difficultés non pas professionnelles, mais eux, comme individus en construction entiers, dans ce milieu professionnel.

Les groupes de parole supervisés existent déjà pour les professionnels de santé dans de nombreuses structures. Ils ont aussi des variantes selon la philosophie et l ‘école dont ils découlent. (ex: groupes Balint).
Nous créons donc aujourd’hui avec le regard bienveillant de la Faculté de médecine ( mais en totale indépendance) les Talking Heads, groupes de parole supervisés spécifiquement pour étudiants en médecine et internes.

Le fonctionnement, en mode flash:

  • 1 séance par mois, dans une salle gracieusement prêtée par la faculté de médecine de 18h30 à 20h30
  • pour les internes, toutes les spécialités sont confondues, pas de clanisme.
  • le groupe fonctionne avec votre présence. Il ne fonctionne pas aussi bien en votre absence.
  • 1 groupe de 10 personnes maximum
  • supervisés par un psychologue libéral indépendant.
  • Aucune information ne sort des groupes ni à destination de Ciel! Mon Serment! ni envers la Faculté. Secret total.
  • Le psychologue est rémunéré par vous même (somme à définir aux alentours 15 – 20 euros la séance). Cela garanti une totale indépendance du praticien.
  • A Ciel! Mon Serment! ne servons que d’intermédiaire à la constitution des groupes et à l’organisation des lieux, tout est géré entre le participant et le psychologue superviseur. Les organisateurs sont médecins , et soumis au secret, et ne participent directement à aucun groupe.
  • Vous êtes interne ou externe en médecine dans la région Normandie, vous allez bien ou pas, votre groupe vous attend.

Pour s’inscrire ou demander des renseignements complémentaires c’est ici

La première séance pour les internes démarre le 23 novembre 2017.

La première séance pour les étudiants en médecine le 14 décembre 2017.